Synopsis Opeth - The Roundhouse Tapes Extreme Progressive Metal :
Un an exactement après la sortie de l excellent live audio "The Roundhouse Tapes",Peaceville délivre enfin sa version DVD et boucle définitivement sa relation dorée avec l un des plus grands groupes de metal de sa génération. Mais il offre surtout aux fans de la formation suédoise un document visuel officiel, retraçant assez équitablement sa carrière longue de déjà quatorze années, mais qui ne comportait jusqu alors qu un seul DVD live, "Lamentations", axé uniquement sur les titres les plus calmes et acoustiques d OPETH.C est donc le principal attrait de cette sortie qui ne se veut pas être simplement une bête version visuelle du CD mais offre un réel complément au voyage déjà proposé par "Lamentations".C est sous la forme d un petit digibook que ce concert enregistré à Londres le 9 Novembre 2006 nous est offert. La version collector étant agrémentée d un fourreau sobre classieux et de cartes postales à l effigie des membres du combo.Un menu soigné, à l ambiance romantique si caractéristique de la bande, nous accueille et nous propose outre le concert les classiques options Dolby Stereo, Dolby Surround et DTS mais également quelques bonus dans une ambiance mélancolique du plus bel effet.L affiche du concert dédicacée par le groupe et la file de fans tassée devant le Roundhouse filmée en accélérée ont à peine disparu de l écran que "When" démarre déjà en trombe ce concert: ce sentiment de rapidité et de déferlante sonore retranscrit à merveille le sentiment que l on peut ressentir en assistant à un show d OPETH !Du côté de l image, la salle est plongée dans une ambiance à dominante rouge, alors que les passages acoustiques sont présentés en noir et blanc. Les jeux de lumières sont eux relativement classiques mais efficaces avec un résultat intimiste et une impression de reflets liquides qui collent parfaitement à l atmosphère et à la personnalité visuelle des sorties studio des suédois.La scène assez étroite et sobre du Roundhouse, structure atypique encerclée de colonnes et qui sied à la perfection à ses locataires d un soir, est surmontée d un écran géant sur lequel s affichent des effets de brumes semblables à celles de l artwork (qui est par ailleurs exactement le même que celui du CD live) et les pochettes des albums concernés par les extraits proposés ici. Pour couronner cette ambiance, certaines scènes sont traitées à la manière d un vieil écran de cinéma.La réalisation est particulièrement poussée avec de nombreux plans des musiciens, de la scène, du public et une multitude d effets obtenus grâce à un nombre conséquent de caméras disposées un peu partout.Les changements de positions sont même parfois si variés que les yeux fatiguent et l on s’y perd un peu, mais tout cela participe d un effort de retranscription assez remarquable de l atmosphère unique de ce concert et l on s y fait assez rapidement.Il n’est pas vraiment nécessaire de revenir en détails sur la set list parcourant savamment le long spectre musical des suédois ni sur leur performance technique excellente, celles-ci étant déjà abordées dans la chronique de la version audio de ce live.Il est en revanche intéressant de se pencher sur l attitude scénique d OPETH, et dans ce domaine, Akerfeldt, avec ses t-shirts originaux dont il a seul le secret (ici une reproduction de la célèbre gravure représentant Vlad Tepes alias Dracula) est fidèle à lui même : très concentré et peu enclin à remuer dans tous les sens, chose à laquelle la musique d OPETH ne prête de toute façon pas vraiment.Si quelque chose est par contre indissociable de son frontman, ce sont bien ses remarques cyniques et teintées d un humour bien british qui ne dépareillent pas en l’espèce !Peter Lindgren est à l image de ses comparses : irréprochable et enthousiaste, rien ne laisse d ailleurs présager qu il abandonnera ces derniers peu de temps après ce concert historique.Comme toujours Per Wiberg ne tient pas en place derrière ses claviers, Axe martèle et soutient sans trembler les structures alambiquées des compositions et Mendez reste très discret mais indispensable avec sa basse subtile et technique.Un tel charisme général a tôt fait de rendre l atmosphère bouillonnante dans la salle et le public est bien présent, comme le soulignait déjà à merveille la version audio. Celui-ci se permet même quelques boutades envers Akerfeldt qui rentre dans le jeu avec sa manière pince sans rire coutumière.Tous ces ingrédients offrent ainsi un concert désormais culte mais surtout un grand moment musical qui s achève sur une introduction amusante des membres du groupe par son leader sur fond d'affiche du futur objet ici chroniqué, qui rappelle le caractère unique du moment aux quelques chanceux présents,et un final tonitruant qui se poursuit sur la sortie des fans et leur avis d une grande objectivité sur le concert.